Lorsqu’une dent est extraite, une transformation naturelle mais silencieuse s’opère : la résorption de l’os alvéolaire. Ce phénomène physiologique entraîne, au fil des semaines, une perte progressive du volume osseux, impactant à la fois l’esthétique et les possibilités de traitement futur. En effet, un déficit osseux peut rendre difficile, voire impossible, la pose d’un implant ou compromettre l’équilibre d’une prothèse dentaire.
La préservation alvéolaire est une réponse préventive à ce processus inévitable. En anticipant la perte de tissu osseux au moment de l’extraction, cette technique permet de stabiliser l’anatomie de la mâchoire, de faciliter les restaurations prothétiques et d’améliorer la prévisibilité des soins. De plus en plus intégrée dans les protocoles modernes, elle représente aujourd’hui une étape incontournable dans la planification thérapeutique.

L’os alvéolaire est une structure osseuse fine qui entoure les racines dentaires et assure leur maintien. Il dépend directement de la présence fonctionnelle de la dent. Lorsqu’une dent est perdue, il devient inactif et entre dans un processus de résorption.
Dès les premières semaines après une extraction, on observe :
Ce processus peut varier selon les individus, mais il est systématique. Il touche autant la structure osseuse que la gencive, avec des répercussions visibles :
La vitesse et l’ampleur de la résorption dépendent de plusieurs paramètres :
La préservation alvéolaire vise à stabiliser le site post-extraction pour en maintenir les dimensions et préparer les étapes futures. Ses objectifs sont multiples :st-extraction pour en maintenir les dimensions et préparer les étapes futures. Ses objectifs sont multiples :

La préservation alvéolaire est indiquée dans de nombreuses situations cliniques :
Après traumatisme ou infection sévère.
L’extraction est réalisée avec des instruments spécifiques (élévateurs, inserts ultrasoniques) afin de ne pas fracturer les parois osseuses. Le but est de préserver le plus possible l’intégrité de l’alvéole.
Le praticien nettoie l’alvéole, élimine les tissus inflammatoires ou infectieux, puis vérifie l’état des parois osseuses.
L’espace est comblé à l’aide de substituts osseux (poudres ou blocs) choisis en fonction du volume à régénérer, de la zone anatomique et du projet prothétique.
Une membrane de collagène est souvent utilisée pour recouvrir le biomatériau et éviter l’invasion par les tissus mous. Elle favorise une cicatrisation osseuse contrôlée.
La fermeture est réalisée avec soin, sans tension, afin d’éviter toute exposition du site.

Technique qui associe biomatériaux et membrane pour reconstruire des volumes osseux plus importants.
Consiste à prélever un fragment osseux sur le patient (menton, tubérosité) et à le greffer dans l’alvéole. Elle reste aujourd’hui utilisée dans les cas complexes.
Certaines approches récentes utilisent des biomatériaux auto-stabilisants sans recouvrement, dans des cas sélectionnés.
Même si la préservation alvéolaire est un acte bien maîtrisé, des complications peuvent survenir :
Un suivi rigoureux permet d’identifier rapidement ces problèmes et d’intervenir si besoin.
Au cours des premiers jours, il est recommandé d’appliquer du froid local, de privilégier le repos, d’éviter le brossage sur la zone opérée et d’adopter une alimentation molle. Après une semaine, un contrôle de la cicatrisation est effectué, avec retrait éventuel des fils. Au bout d’un mois, un suivi clinique permet de vérifier l’absence d’inflammation. Enfin, entre trois et six mois, un bilan radiographique est réalisé afin d’évaluer la régénération osseuse et de planifier, si les conditions le permettent, la pose d’un implant.
Non. La procédure est réalisée sous anesthésie locale. Les suites post-opératoires sont similaires à celles d’une extraction simple, avec un confort amélioré grâce au contrôle de la cicatrisation.
Pas toujours. Mais elle est fortement recommandée dans les zones esthétiques ou lorsque la pose d’un implant est envisagée.
Dans la majorité des cas, oui. Néanmoins, certains profils (tabagisme actif, diabète non contrôlé, pathologies osseuses) peuvent nécessiter des adaptations.
Si la préservation n’a pas été réalisée lors de l’extraction, d’autres options sont possibles :
La recherche actuelle s’oriente vers :
Ces avancées pourraient rendre la préservation encore plus fiable, rapide et moins invasive dans les années à venir.
Maintenir la structure osseuse après une extraction est une condition indispensable pour garantir le succès d’un traitement futur, qu’il soit implantaire ou prothétique. En assurant un soutien optimal aux tissus, en préservant les volumes et en facilitant la cicatrisation, la préservation alvéolaire s’impose comme une étape clé dans le parcours de soins.
Au cabinet dentaire du Dr Vercruysse à Tourcoing, cette approche est intégrée dans les protocoles opératoires dès la première consultation. Chaque patient bénéficie d’une évaluation personnalisée et d’une prise en charge fondée sur les techniques les plus actuelles pour préserver l’intégrité de sa mâchoire et envisager sereinement la suite du traitement.