
La greffe osseuse constitue aujourd’hui une solution incontournable en chirurgie orale, notamment lorsqu’il s’agit de réhabiliter une mâchoire avant la pose d’implants dentaires. En cas de perte osseuse importante, cette intervention permet de reconstruire le volume osseux nécessaire à la stabilité des traitements. Grâce à l’évolution des biomatériaux et des protocoles chirurgicaux, il est désormais possible d’intervenir avec précision et sécurité, en adaptant chaque solution aux besoins cliniques du patient.
L’os alvéolaire est un tissu vivant, constamment sollicité par les forces masticatoires. Lorsqu’une dent est absente, il n’est plus stimulé et tend à se résorber progressivement. Ce phénomène s’observe :
En moyenne, on estime qu’un site édenté perd jusqu’à 40 % de son volume osseux dans l’année qui suit l’extraction. Cette perte a des conséquences fonctionnelles et esthétiques, notamment au niveau des secteurs visibles.
Un déficit osseux compromet non seulement la pose d’un implant dentaire, mais peut aussi :
C’est dans ce contexte que la greffe osseuse pré-implantaire prend tout son sens.
La greffe vise à reconstituer l’os de façon durable afin de garantir :
Elle permet de retrouver les conditions biologiques initiales, tout en facilitant la planification implantaire sur des bases solides.
Considérée comme la plus fiable en termes de biocompatibilité, elle consiste à prélever un fragment osseux du patient, souvent au niveau :
Elle présente l’avantage d’être osteoinductive (elle stimule la régénération), ostéogénique et ostéoconductrice. En revanche, elle implique une intervention supplémentaire sur le site donneur.
Ce matériau provient d’une banque de tissus humains, traité thermiquement pour éliminer tout risque de transmission. Il est couramment utilisé sous forme :
Moins invasive pour le patient, elle permet une intégration osseuse satisfaisante avec un temps opératoire réduit.
L’os bovin déprotéinisé constitue une alternative sûre, très utilisée en Europe. Il est principalement utilisé comme :
Sa structure poreuse permet une colonisation progressive par les cellules osseuses du patient.
Les matériaux à base d’hydroxyapatite, de phosphate tricalcique ou de bioverre permettent une bonne régénération osseuse sans risque immunitaire. Leur usage est fréquent dans :
Ces substituts sont souvent combinés à une membrane de régénération osseuse guidée (ROG).

La majorité des greffes sont réalisées pour préparer un site implantaire. On parle alors de greffe pré-implantaire, visant à recréer les conditions anatomiques nécessaires à la stabilité de la future prothèse. Cela concerne principalement :
Dans certains cas, un comblement immédiat de l’alvéole post-extraction permet d’éviter une résorption osseuse trop importante. On parle alors de préservation alvéolaire, particulièrement utile dans les zones visibles.
Chez certains patients édentés, la pose d’implants stabilisateurs est impossible sans volume osseux suffisant. Une greffe permet alors de recréer le support indispensable à cette réhabilitation.
Il repose sur :
L’objectif est de définir le volume osseux manquant, choisir la technique appropriée et anticiper les suites post-opératoires.
L’intervention est réalisée sous anesthésie locale, parfois sous sédation consciente. Le praticien :
Selon les cas, la greffe est associée à une membrane de régénération tissulaire pour guider la croissance osseuse.
La phase de consolidation osseuse dure entre 4 et 9 mois. Durant cette période, le greffon est progressivement colonisé par les cellules du patient. Un scanner de contrôle est souvent réalisé avant de planifier la pose d’implants.
Après l’intervention, il est essentiel de :
Des rendez-vous de contrôle sont organisés pour vérifier la cicatrisation, adapter le protocole et planifier les étapes suivantes. La réussite du traitement dépend autant de la technique chirurgicale que du respect strict des recommandations post-opératoires.
Bien que les greffes soient aujourd’hui largement maîtrisées, certaines complications peuvent survenir :
Ces situations restent peu fréquentes lorsqu’un protocole rigoureux est suivi.
Indiqué pour les zones postérieures du maxillaire supérieur, ce rehaussement du plancher sinusien permet de poser des implants malgré une hauteur osseuse limitée. Il peut être réalisé par voie latérale (sinus lift classique) ou par voie crestale (technique mini-invasive).

Certains implants à design spécifique peuvent être posés dans des os fins sans greffe préalable. On les utilise principalement :
Cette méthode utilise une membrane pour isoler la zone à régénérer, favorisant la croissance osseuse naturelle sans prélèvement. Elle est très efficace pour les défauts localisés ou les péri-implantites.
Permet une planification chirurgicale millimétrée, évalue avec précision les volumes osseux disponibles et oriente les décisions thérapeutiques.
Les chirurgies peuvent être guidées par des gabarits personnalisés imprimés en 3D, assurant un positionnement optimal des implants après la greffe.
Certains substituts osseux sont enrichis en facteurs de croissance ou en cellules souches, afin d’optimiser la régénération tissulaire. Ces avancées sont prometteuses, bien que leur usage reste encadré.
L’intervention est indolore grâce à l’anesthésie locale. Les suites post-opératoires sont généralement bien maîtrisées avec des antalgiques classiques.
Selon la technique utilisée, la greffe peut durer entre 45 minutes et 2 heures.
Dans certaines situations, il est possible d’associer les deux gestes en un seul temps opératoire. Cette option dépend du volume osseux disponible initialement.
Oui. Le tabagisme ralentit la cicatrisation, augmente le risque infectieux et compromet la réussite de la greffe. L’arrêt est fortement conseillé.
Non. L’âge n’est pas un critère limitant. Ce sont l’état général du patient, la qualité osseuse et les contre-indications médicales éventuelles qui sont évalués.
La reconstruction osseuse permet aujourd’hui de répondre efficacement aux problématiques liées à la perte d’os dentaire. En redonnant du volume là où il manque, elle ouvre la voie à des réhabilitations implantaires fiables, durables et esthétiques. Grâce aux différentes options disponibles — greffes autogènes, biomatériaux, techniques mini-invasives — chaque plan de traitement peut être personnalisé avec rigueur.
Au cabinet dentaire du Dr Grégoire Vercruysse à Tourcoing, les solutions de régénération osseuse sont proposées dans un cadre sécurisé, après un diagnostic précis et une prise en charge adaptée à chaque patient. Qu’il s’agisse d’un comblement pré-implantaire ou d’un traitement plus global, chaque étape du protocole est maîtrisée pour assurer des résultats durables.